Auteurs

Éditrice, Traductrice Et Autrice

L’écriture de cette nouvelle m’a provoqué des démangeaisons… J’en avais trop dit et pas assez…

Grande lectrice, passionnée de littérature – française ou étrangère, mais engagée, toujours.

Paula Anacaona a fondé les éditions Anacaona fin 2009, par passion pour la littérature brésilienne, trop méconnue, trop peu publiée en France. Elle porte la double casquette d’éditrice et de traductrice – ayant traduit à ce jour, pour les éditions Anacaona et d’autres maisons, plus de cinquante livres. Par ailleurs, elle traduit également de l’anglais pour diverses organisations internationales.

Elle passe à l’écriture en 2016 : d’abord avec deux romans jeunesse (publiés aux éditions A dos d’âne, disponibles sur le site : Maria Bonita, une femme parmi les bandits ; et Jorge Amado, sur les terres du cacao), puis écrit une nouvelle, Super-Carioca, publiée dans Je suis Rio.

’’Paula Anacaona publie son premier roman en 2018, Tatou, inspiré par le personnage de la nouvelle Super Carioca. À l’image des éditions Anacaona, il se passe entre ses deux pays de cœur, la France et le Brésil, et reprend les thèmes qui lui sont chers, notamment les problématiques de race, de sexe et de classe. Et il devient finaliste du prix Hors Concours des lycéens ! 🙂.

En 2019, elle publie 1492, Anacaona l’insurgée des Caraïbes. Il était temps qu’elle écrive l’histoire de cette guerrière légendaire dont elle porte le nom ! Elle s’est donc plongée dans les documents de la Conquête espagnole et dans les fonds d’arts premiers des musées européens pour donner une base historique solide à son récit. Plus l’écriture du livre avançait, plus grande était sa fascination pour la culture Taïno – ces Autochtones (de l’ethnie Arawak) qui habitaient dans les îles des Caraïbes avant l’arrivée des Espagnols… Volontairement, elle rend ce livre très accessible pour que cette histoire soit connue de tous. Le roman est illustré par Claudia Amaral – et peut être lu à partir de 12 ans.

À Noël 2019, elle lance un album jeunesse, Gaïa changera le monde, qui parle d’écologie et apporte un modèle de diversité positif !

En 2020, elle publie Solitude la flamboyante. Dans la même lignée que 1492, Anacaona l’insurgée des Caraïbes, ce roman graphique – toujours illustré par Claudia Amaral – met en scène une héroïne guadeloupéenne oubliée de l’Histoire. En racontant l’histoire de Solitude à la première personne, Paula Anacaona mêle volontairement Mémoire et Histoire afin de renverser la perspective du récit dominant colonial.

Années 1780, Guadeloupe. La jeune métisse Solitude est demoiselle de compagnie. Relativement favorisée, elle ne remet pas en question l’ordre colonial et esclavagiste jusqu’à ce que des rencontres décisives lui fassent rejoindre la lutte pour l’abolition de l’esclavage.

Car un vent de révolte souffle dans les Caraïbes… Entre les Neg’ Marrons qui s’enfuient et s’organisent collectivement, les insurgés de Saint-Domingue, et la Révolution en France, l’Histoire est en marche. En 1789, tous les hommes sont proclamés libres et égaux en droits. Mais la France des Lumières oublie une partie de l’humanité : dans les colonies, l’esclavage est maintenu… Solitude se bat pour la liberté générale avec ses soeurs et frères révolutionnaires, avec succès : l’esclavage est enfin aboli en 1794. Mais l’euphorie est de courte durée car rien n’est pensé pour intégrer les anciens Esclaves, sans terres, analphabètes, traumatisé.e.s par des années d’asservissement. Lassée de la violence de cette société prédatrice et exploitatrice, Solitude crée alors une communauté clandestine, basée sur la sororité et l’entraide – qui ne survivra cependant pas au rétablissement de l’esclavage par Bonaparte en 1802.

Solitude, la flamboyante décrit la complexité des relations dans les colonies : entre maîtres et Esclaves, Esclaves et Affranchis, Métis clairs et Noirs foncés de peau. Il raconte également la résistance spirituelle et culturelle de ces femmes et hommes soumis à une brutalité perverse. C’est cette résilience, puisée dans une force ancestrale, qui les a maintenu.e.s en vie.

Librement inspiré de la vie de cette grande héroïne guadeloupéenne, ce roman révèle une Solitude bienveillante et généreuse. Menant avant l’heure un combat antiraciste, écologiste, féministe et décolonial, elle apparaît dans toute sa modernité. En racontant son histoire à la première personne, l’autrice mêle volontairement histoire et mémoire pour renverser la perspective du récit dominant.

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